Date de publication :

02/11/2018

Modifié le :

02/11/2018

Entretien avec Fredric Gary Comeau

Gary

Dans le cadre de La journée des professionnels, une toute nouvelle formule de formations s’adressant aux professionnels de la littérature à l’occasion du 53e Salon du livre de Rimouski, Culture Bas-Saint-Laurent présente S’arrimer au souffle, une classe de maître avec l’auteur-compositeur-interprète Fredric Gary Comeau, dont l’objectif premier est de donner des outils concrets pour rendre un texte sur scène.

À cette occasion, je me suis entretenue brièvement avec Fredric pour en connaître davantage sur son approche.

Fredric Garry Comeau (Photo: Jorge Camarotti)

 

Qu’entendez-vous par « s’arrimer » au souffle?

S’arrimer veut dire s’amarrer, se fixer. C’est surtout un terme maritime et ça a une certaine résonance pour le travail d’un texte pour la scène. Il faut avoir les yeux à la fois sur le gouvernail (le texte) et l’horizon (l’auditoire), tout en étant très lié au souffle (la voile). 

 

Qu’est-ce que ça change dans le rendu ? Pourquoi faut-il le faire ?

Ça rythme la performance. Lorsque nous sommes fidèles à notre souffle, nous demeurons authentique et notre texte se rend aux oreilles d’autrui de la manière la plus vraie possible.

 

Vous parlez de musicalité du texte. Comment la découvrir dans un texte qui n’est pas une chanson? Y a-t-il forcément une musicalité dans tous les textes?

Un texte est comme une partition. Les points de ponctuation (ou les vers si c’est de la poésie en vers) nous indiquent les silences, les moments de flottement. 

 

Quelle part prend la gestuelle dans l’art de réciter un texte devant public?

Pour moi, ce n’est pas la gestuelle comme telle qui est importante mais la fluidité, le fait d’habiter sincèrement son corps. Comme ça, c’est la musique spécifique à chacune et chacun qui transparaît. 

 
 

Qu’est-ce qui se passe d’après-vous quand un texte est bien livré?

Une véritable communion d’esprits.