Dévoilement de la politique culturelle : les réactions de Julie Gauthier

Nous y voilà, la tant attendue politique culturelle du Québec, intitulée : Partout, la culture, a été dévoilée.

À la lecture du plan d’action gouvernementale 2018-2023, nous pouvons déjà soulever plusieurs initiatives intéressantes comme ce qui a trait au maillage culture-éducation-famille. C’est un chantier sur lequel le Réseau des Conseils de la culture du Québec travaille depuis 2012, avec l’initiative sur la citoyenneté culturelle des jeunes. Le Réseau a d’ailleurs obtenu tout récemment des fonds pour poursuivre, en collaboration avec l’INRS, une étude sur la participation culturelle des jeunes dans les régions du Québec.

Aussi, la reconnaissance et le soutien des bénévoles sont d’excellentes nouvelles, voire absolument nécessaires. Plusieurs organismes sont carrément tenus par des comités de bénévoles et actuellement, il y a peu d’outils qui nous permettent de les soutenir et de les former. Nous avons justement eu l’occasion de parler de ces enjeux à maintes reprises déjà au courant de notre tournée des MRC, qui se poursuit jusqu’au 21 juin.

En ce qui concerne les infrastructures, il sera intéressant de voir ce que contiendra la nouvelle stratégie gouvernementale sur l’architecture. À ce jour, les programmes ne prenaient pas ces paramètres en compte. De plus, le soutien à la conversion des lieux de culte répondra à un besoin criant dans plusieurs municipalités.

Un autre point qu’il est intéressant de soulever c’est le désir de l’État de réviser la mission de la SODEC et d’encourager sa présence en région. C’est une des revendications que porte Culture Bas-Saint-Laurent depuis plusieurs années et qui faisait partie des demandes de notre mémoire, déposé lors des consultations de 2017.

Difficile également de passer sous silence la révision des deux lois sur le statut de l’artiste, qui dataient de l’ancienne politique culturelle. Nous espérons cependant que les régions seront consultées sur cette nouvelle mouture législative.

Évidemment, il reste encore beaucoup de zones floues. Les montants globaux sont connus pour chacune des orientations, mais ne sont pas ventilés par action. À l’heure actuelle, nous ne savons donc pas comment les sommes seront distribuées et qui seront les mandataires de ces actions.

À Culture Bas-Saint-Laurent, nous savons déjà que nous serons appelés à intervenir sur le terrain, en ce qui concerne le plan numérique, et à jouer un rôle de soutien aux organismes, artistes et artisans qui souhaitent amorcer un virage en ce sens.