Date de publication :

07/02/2019

Modifié le :

07/02/2019

Partager la gestion sur de multiples épaules

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Vous avez sans doute vu passer la nouvelle de la nomination de Dominique Lapointe à titre de codirectrice de Culture Bas-Saint-Laurent. Ce mouvement à l’interne est le premier d’une longue série d’actions qui nous permettront d’adopter un nouveau mode de gouvernance plus horizontal. Pas que nous vivions au quotidien une dictature hiérarchique, au contraire. Mon mode de gestion en a toujours été un basé sur la confiance et l’horizontalité, mais parfois l’incohérence entre le fonctionnement à l’interne et l’apparence de structure hiérarchique traditionnelle à l’externe fait l’effet d’un caillou dans la chaussure.

Nous poursuivons, par cette démarche, un double objectif. Soit d’une part, nous outiller pour travailler de manière plus efficiente, équitable et collaborative et, d’autre part, de prototyper une nouvelle manière d’aborder le travail qui pourra sans doute être exportée dans d’autres organisations culturelles. Nous abordions il y a quelques temps, le sujet de l’épuisement des travailleurs culturels. Repenser la gestion en la partageant au sein d’une équipe pourrait être une des clés pour pallier à cette fatigue épidémique.

Nous vous proposerons donc une série de textes documentant nos démarches, nos bons coups, nos erreurs, nos insécurités. Nous serons accompagnés, dans cette aventure qui s’échelonnera tout au long de l’année, par la fantastique équipe du Llio (Living lab en innovation ouverte) de Rivière-du-Loup (allo, David et Martial).

 

 

Première rencontre

Le 7 février avait lieu notre première rencontre officielle avec le Llio pour cadrer la démarche. Que fait-on dans une première réunion pour révolutionner un mode de gestion? On se lance dans un petit diagnostic de l’organisme. Qui sommes-nous? Quelle est notre vision et celle du conseil d’administration? Comment voyons-nous la démarche, quels sont les outils que nous utilisons déjà? Quels sont nos enjeux prioritaires? Il est rare, dans nos organisations, que nous prenions le temps d’adresser ces questions pourtant si importantes pour s’assurer une cohérence d’actions. Parlant de cohérence, c’est le mot qui est ressorti comme englobant l’ensemble de notre démarche. Après un bref exercice d’identification des valeurs et des mots-clés que nous portons chacun individuellement, le Llio nous a accompagnés dans la priorisation du contenu de notre réflexion.

« Une démarche de gestion partagée doit s’appuyer sur une totale confiance entre les individus et une liberté d’action et de parole »

 

La confiance mutuelle et la liberté trônent en haut des priorités. Une démarche de gestion partagée doit s’appuyer sur une totale confiance entre les individus et une liberté d’action et de parole. Ce n’est que dans ses conditions que nous oserons faire les erreurs qui jalonneront notre parcours et permettront l’apprentissage. Afin d’installer ce climat de confiance, les prérequis que nous avons identifiés sont la bienveillance, la transparence et l’ouverture d’esprit. Cette base solide nous permettra d’atteindre une autre priorité, soit le plaisir de travailler ensemble. Qui dit plaisir dit complémentarité, collaboration facilitée. Le partage et la chance de devenir des coapprenants. Le travail collaboratif, efficient et partagé de manière équitable nous permettra d’accomplir nos mandats de la manière la plus efficace possible.

Nous terminons cette première rencontre avec la conviction que cette démarche sera nourrissante. Le prochain pas? Réfléchir à nos tâches et à la manière de les répartir adéquatement. Et vous, quelle est votre ultime priorité au travail?