L’exposition collective Rivages du vivant, présentée au Centre d’art de Kamouraska du 11 au 20 octobre 2024, rassemble les œuvres de Marie-Claude Drolet, de Chloé Giroux-Bertrand et d’Alphiya Joncas. À travers leurs pratiques multidisciplinaires, ces artistes explorent la flore et le relief des rivages, chacune proposant une vision unique du vivant et de leur empreinte sur les paysages côtiers.
Marie-Claude Drolet, inspirée par un séjour en Nouvelle-Écosse et une résidence sur la Côte-Nord, dévoile des œuvres marquées par l’interaction entre la nature maritime et les structures géologiques. Parmi son nouveau corpus se trouve un relief sculpté combinant des motifs marins et de végétaux, notamment le rosier rugueux, une plante typique des bords de mer. Se trouvent également, dans son corpus, des estampes créées dans le cadre d’une résidence de recherche et de création intitulée Sous l’effet du vent côtier. Ces dernières capturent la texture des rochers et la beauté des lichens qui les recouvrent. Avec ce projet, l’artiste joue avec la réduction des matrices pour créer des variations marquées de la même composition.
Chloé Giroux-Bertrand, quant à elle, célèbre les plantes côtières à travers une série d’environ douze tableaux. Durant les derniers mois, elle a parcouru les rivages de Trois-Pistoles, de l’Isle-Verte et de Kamouraska à la recherche de joyaux botaniques tels que la salicorne, la verge d’or et le persil de mer. Ses œuvres reflètent une quête de connexion avec la nature locale, où la cueillette et l’observation ont nourri une véritable chasse aux trésors végétaux.
Enfin, Alphiya Joncas présente une sélection de photographies réalisées cet été lors du Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. Inspirée cette fois-ci par le littoral de Charlevoix, l’artiste des Îles-de-la-Madeleine inscrit sa présence dans la matérialité du territoire, explorant la relation entre l’humain et la nature. Ses œuvres sont ainsi une réflexion intime sur l’ancrage et la découverte d’un nouveau port d’attache, ainsi qu’une observation sur le contraste entre nos vies respectives et la sensation d’immuabilité des formations rocheuses, alors même qu’elles façonnent lentement nos paysages au fil du temps, rappelant la lenteur inéluctable des forces naturelles – et l’éphémérité des humains.
Le vernissage aura lieu le 11 octobre, de 17 h à 19 h, en même temps que celui de Femme fleur, comme un jour de pluie au jardin.