Date de publication :

18/06/2025

Modifié le :

19/06/2025

Un lancement de film dans la controverse pour une réalisatrice louperivoise

Communiqué de presse / Chouette Production

 

Marie‐Claude Salvaille, réalisatrice d’adoption louperivoise, vient de terminer son documentaire Au son des sabots. Diplômée de l’École des Métiers du Cinéma et de la Vidéo (EMCV) du Cégep de Rivière‐du‐Loup, elle a réalisé ce documentaire avec certains membres de sa cohorte de 2019 en France. Le documentaire porte sur le retour des chevaux dans le milieu du travail, notamment dans les villes. C’est dans la commune bretonne de Questembert que la réalisatrice a tourné son film.

L’aventure a commencé en septembre 2023, lorsque la réalisatrice a reçu l’accord de la mairie de Questembert pour venir y filmer son documentaire avec son équipe du service public. Depuis 2011, la commune utilise en effet des chevaux pour certains travaux. Fière de cette vision environnementale qui vise à réduire l’utilisation d’énergies fossiles, la ville utilise les chevaux pour le ramassage des déchets recyclables, le transport scolaire, les promenades pour les enfants, l’arrosage des plates‐bandes, et bien d’autres services. Leur présence est devenue un lien extraordinaire entre les habitants. Au printemps 2024, la réalisatrice passera deux semaines avec eux pour filmer le quotidien des chevaux et récolter les commentaires des citoyens qui les côtoient.

Un an plus tard, la ville de Questembert est victime de la colère des antispécistes qui jugent que l’utilisation des chevaux est de la maltraitance. Les critiques vont jusqu’à traiter la traction animale d’esclavagisme. L’affaire prend de l’ampleur et une pétition circule pour demander l’arrêt pur et simple du service des chevaux communaux. La pétition a été signée par environ 25 000 personnes en quelques jours. Les médias régionaux, et même nationaux, en font leur gros titre, et des centaines de courriels arrivent chaque jour à la municipalité pour décrier l’utilisation des chevaux.

Appuyés par les syndicats et les organismes qui promeuvent l’utilisation de la traction animale dans divers métiers (foresterie, agriculture, etc.), les élus municipaux se défendent de mal traiter leurs animaux. Au contraire, ils sont très bien traités et suivis par plusieurs spécialistes médicaux (vétérinaires, maréchaux‐ferrants, dentistes et même ostéopathes). À leur tour, ils lancent une pétition pour montrer que les chevaux sont un atout pour la ville.

Afin de montrer combien les animaux et leur travail sont importants pour leur communauté, l’administration a demandé à la réalisatrice de présenter le documentaire Au son des sabots en avant‐première, le plus tôt que prévu, soit en juin. Le documentaire, qui avait initialement été conçu comme un film environnementaliste, se présente désormais comme un ardent défenseur du bien‐être animal.

« Je souhaitais susciter le débat et des discussion avec mon film, et bien c’est réussi! Ma vision de départ était plus environnementaliste que sur le bien‐être animal. Jamais je n’aurai pensé me retrouver dans une telle controverse nationale en France. »  

Suite à cette avant‐première, la réalisatrice ira présenter son documentaire au festival Équinale, dans la région d’Hambourg, en Allemagne. Ce festival est exclusivement consacré aux chevaux. Il sera possible de voir le film l’automne prochain à Rivière‐du‐ Loup.